24 mai 2006

Oh ! Combien de politiques, combien d’élus sont partis vainqueurs ?

Mise en valeur par la délicieuse affaire Clearstream et confirmée par la défense patriotique d’Arcelor, la prise de pouvoir des entreprises sur le politique est désormais évidente.

A l’origine de la tourmente politique française, se trouve EADS et la guerre de succession de ses dirigeants. Ils sont parvenus à impliquer les politiques au plus haut niveau. Il ne s’agit pas des actionnaires mais de quelques cadres ambitieux connaissant parfaitement les rouages des milieux du pouvoir français.

L’équipe dirigeante d’Arcelor a hurlé au scandale économique et européen quand Mittal a décidé de prendre le contrôle de la société luxembourgeoise. C’était quand Mittal ne proposait que 27 € par actions. Elle a ameuté les dirigeants nationaux et européens pour faire voter, dans l’urgence, une loi de protection contre les attaques des entreprises qui ne sont pas de chez nous. Elle a mobilisé l’ensemble des peuples pour la défense des intérêts économiques de notre continent. Mittal a relevé son offre. A 40 €, tout semble aller beaucoup mieux, et les responsables de l’entreprise ont l’air satisfait du résultat.

Et vous ne l’avez pas vue venir celle-là ? Pourtant depuis quelques années, le pouvoir économique, et par extension celui de ses principaux servants, les dirigeants des entreprises, est devenu plus fort que celui des représentants et de ses serviteurs, les hauts fonctionnaires. Après les avoir supplantés, les voici pris à les manipuler. Pourtant, peu de ses politiques s’en plaignent. Etonnant, non ? En profiteraient-ils ou considèrent-ils qu’ils ne peuvent faire que bonne figure face à une nouvelle puissance qui les écrase. A moins qu’ils ne soient de connivence, mais cela, vous-même, vous n’oseriez pas l’imaginer.

N’est-ce pas ?