28 mai 2006

L'aide aux parents est-elle une option politique ?

Une inteview débat à la radio des maires de BONDY (PS) et du RAINCY (UMP) nous donne à réfélechir sur la place du débat générationnel et des différents visions qui vont rythmer la campagne présidentielle.

En clair, quel avenir pour la société ?

Nous vous conseillons l'écoute de cette interview à l'adresse suivante.

Nombreux sont ceux de la génération d'après 68 qui se trouvent démunis quand les petits sont venus. Cette incapacité à éduquer notre progéniture n'est-elle pas d'ailleurs l'une des sources majeures de la crise que nous traversons depuis bientôt dix ans ?

La plupart des travailleurs sociaux se plaignent de la rupture entre les générations dont sont victimes les jeunes parents. Coupés de leurs aînés ou en conflit avec leur famille, ils ne profitent pas des apports naturels qui s'organisent entre les parents, les grands-parents et les apprentis parents.

Combien parmi vos proches se sont précipités dans la première librairie pour acheter le livre à la mode sur la meilleure méthode d'éducation, de -6 mois à 20 ans ? La plupart de ceux qui ont assez d'argent se font aider, d'une manière ou d'une autre.

Pour les autres…Combien de places de garde collective, crèche ou garderie, manquent dans chaque municipalité ? La socialisation précoce et l'encadrement complémentaire, par des professionnels est un atout dans la vie d'un enfant.

Pourtant le minimum de formation est donné désormais même aux tuteurs des stagiaires des contrats de professionnalisation. Pour s'assurer que ceux-ci soient encadrés, une incitation financière est fournie aux entreprises qui acceptent de participer aux réunions organisées par et dans les centres de formation.

Alors qu'attend notre société pour accompagner par de véritables séances de formation, les parents, jeunes ou moins jeunes ? Préférerons-nous poursuivre notre fuite en avant et transmettre désormais aux maires le rôle de chef de famille délégué ? De quels moyens seront-ils dotés ? Pas assez nous le savons bien.

L'échec des travailleurs sociaux et de la justice est patent, non pas par manque de volonté ou de dynamisme mais faute de moyens. Il nous faut donc nous attaquer à la source des problèmes et cesser de se voiler la face. Nos responsables politiques passent leur temps à se convaincre mutuellement que nous ne pouvons pas, n'osons pas, proposer ou simplement appliquer des solutions efficaces. Celles-ci sont possibles, mais pour être acceptées elles ont parfois besoin d'une authentique concertation et de volonté politique, et de moyens. C'est sur la ville que repose la construction de la vie des futurs adultes. Aucune politique de la ville n'a jamais bénéficié des moyens nécessaires aux ambitions affichées.

Au lieu de cultiver les ambitions et les colifichets électoraux, n'est-il pas temps que le débat politique se place au seul endroit où beaucoup l'attendent : la gestion de l'avenir de la société et de ses citoyens ?